Ø     Le curé François Proust assista, à Poitiers, à l'assemblée de l'ordre du clergé. Il y représenta ses confrères de Saint-Cyr-la-Lande et de Noizé. Après avoir prêté le serment constitutionnel, il quitta la paroisse. Il fut remplacé en 1803 par l'ancien desservant de Noizé, l'abbé Vinet.

 

Ø     A propos de l'abbé Proust, le commissaire du directoire exécutif du canton d'Oiron écrivait le 14 janvier 1796 aux administrateurs du département le dit curé le pays étant envahi par les forces vendéennes, et où n'existe plus aucun signe tricolore, s'est rétracté du serment qu'il avait prêté et a recommandé Louis XVII aux prières des citoyens assistant à la messe. Ce septuagénaire, actuellement retiré à Pas-de-Jeu où, compte tenu de son patrimoine, il jouit d'un honnête aisance, semble du fait de son absence de caractère, disposé à prêter trente-six serments pour peu qu'on le laisse tranquille dans son trou où il ne s'occupe, en vrai épicurien qu'à boire et à manger".

 

Ø     Le 14 janvier 1796, le même fonctionnaire écrivait aux responsables du département "étant dans l'impossibilité de trouver à Taizé un agent communal et un adjoint, il ne reste d'autre parti à prendre que de nommer d'office deux citoyens qui seraient tenus d'accepter ou, à défaut, de salarier, aux frais de la commune un ou deux commissaires".

 

Ø     Dans la nuit du 19 au 20 février 1801, plusieurs individus s'introduisirent chez le citoyen Gérin, juge de paix du canton d'Oiron, demeurant à Taizé. Ils lui dérobèrent 4000 francs en argent, dix-sept couverts et diverses pièces d'orfèvrerie. Les six auteurs du vol furent arrêtés par les gendarmes de Bressuire le 2 mai 1801.

 

Ø     En 1797, un sieur Cambrai, ex-chanoine de la collégiale d'Oiron, enseignait la lecture et l'écriture à une dizaine d'enfants.

 

            LES LÉGENDES DE LA PLAINE.

 

Ø     Proche de la butte de Montcoué, "la Fontaine du Fou" ne coule plus depuis une dizaine d'années. Celle dite de "la Pierre Bénite" située près de la route de Taizé à Praillon, constituait jadis une halte pour les paroissiens participant, le 24 mai, à travers la plaine, à la traditionnelle procession des Rogatiens. Son eau, affirmait-on possédait certaines vertus curatives.

 

Ø     En l'an 367, Saint-Hilaire au cours d'une tournée d'évangélisation, empruntant le chemin qui porte toujours son nom se rendit à la Roche-Blanche dans le village d'Auboué. La légende prétend que les trois croix, mises en place au temps de l'évangélisation de la contrée et se dressant au sommet de la butte datent de cette époque. Rien n'est moins sûr, mais on possède un document attestant qu'elles existaient en l'an 1033.

 

Ø     Le géant Gargantua - à en croire un vieux conte - atteint d'une irrésistible fringale, avala près du gué de Liguaine, une charrette chargée de fagots d'épines, les six bœufs qui le conduisaient et leur bouvier par surcroît. La butte de Montcoué serait l'une de ses dépattures !

 

Ø     Les quatre moulins de Maranzais, du Bourdet, d'Escarbot et de Ligaine, dont s'entendait encore le tic-tac au début du siècle, se sont tus. Leurs chaussées ont disparu. Édifies en 1950, quelques barrages retiennent le long des verdoyantes prairies les eaux du Thouet.

 

       En 1821, Taizé comptait 498 habitants. En un peu plus d'un siècle et demi la population locale a augmenté d'une centaine d'habitants soit : 582 en 1921, 505 en 1968, 577 en 1975, 596 en 1982.

 

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